Comment annoncer sa grossesse ?

Les réseaux sociaux nous en apprennent tous les jours. Mais comment annoncer sa grossesse dessus? Super Poppins réfléchit à ce sujet avec vous.

Je suis accroc à Facebook -mais je me soigne.
Je like, je poke, je tag, je lol, je mets des coeurs…
Je suis une enfant des années 80,  maintenant une trentenaire parisienne qui a découvert Facebook lorsqu’elle vivait à New York, en 2004 en échange universitaire. La plupart de nos évènements de vie se reflètent sur ces sites aujourd’hui, un peu comme si ils n’avaient pas d’existence réelle si ils ne sont pas dessus. La parentalité ne fait pas exception. Alors comment annoncer sa grossesse dessus?

Je suis de la même génération que Mark Zuckerberg.
Depuis qu’il a créé Facebook, mes comportements d’interaction sociale ont changé.
J’ai retrouvé des « amis » (pour aussitôt les enlever parce que si l’on s’était perdu de vue, ce n’est pas pour rien), j’ai eu la joie de redécouvrir des belles personnes aussi, j’ai organisé des évènements, j’ai pensé à des anniversaires que j’aurais oublié, j’ai sur-partagé des infos dont tout le monde se fiche éperdument…

Je me suis prise pour le centre du monde pour une photo qui générait 12 « likes ».

J’ai pesté, dans le métro, quand mon Iphone refusait d’accéder à un article sur lequel je cliquais depuis le réseau social.
Je me suis sentie très seule quand un post que je trouvais très bon ne générait pas de réaction.
Pendant les évènements de novembre 2015 à Paris, j’ai signalé que « j’étais en sécurité » pour rassurer mon entourage qui vit à l’étranger.
Je suis tombée (et je tombe encore tous les jours) sur des commentaires affligeant, racistes, sexistes, mais aussi parfois sur des perles, des trucs qui m’instruisent, qui me font rire…

Je créé mon entreprise, « Super Poppins » et Facebook m’est bien utile pour communiquer, me faire connaître.

Mais ça ne suffit pas, Facebook n’est qu’un outil…
Rencontrer les gens en vrai, ça n’a pas de prix.

Comment annoncer sa grossesse tout court, voici une autre pistes de réflexion: http://superpoppins.com/annonce-grossesse/

C’est d’ailleurs tout l’objet de ce que je propose avec « Super Poppins »https://www.facebook.com/superpoppins/: une rencontre en vrai, entre une pro de la petite enfance, et des familles, pour partager un moment, une activité, des questions…
Ce que je propose, c’est du qualitatif, sur un temps partagé et choisi ensemble.
J’ai néanmoins rejoint des groupes de parents, de familles, qui échangent en ligne, leurs questions autour des tout-petits.

Il y a un phénomène auquel je ne m’habitue pas.
Ce sont les photos d’enfants en ligne.
J’en ai fait la naïve expérience une fois. J’avais passé la journée avec une camarade de l’époque qui venait d’avoir un enfant. Et j’ai posté la photo du bébé sur Facebook.  La camarade m’envoie alors un texto, me demandant d’enlever la photo. je m’exécute, sans trop voir où est le mal…

Et puis bien plus tard, j’ai commencé à comprendre…

Mes études d’éducatrice m’ont fait voir le « point de vue » des enfants.

Nous, adultes majeurs et consentants, lorsqu’on va sur le réseau social, on sait (plus ou moins) ce qu’on fait: mais on est responsables de nos actes.

Mais nos enfants, eux, ils n’ont rien demandé.

Je crois donc qu’il faut bien garder ces idées en tête quand on décide de comment annoncer sa grossesse en ligne.

Non seulement cela, mais on les brandit à la foule, comme ça, sans rien les consulter, et on les poste souvent dans des postures pas des plus flatteuses.
Et nos enfants vont grandir.
Et ils diront quoi de ces photos, plus tard?
Je rappelle que dès que vous postez une photo sur le réseau social, il est explicitement dit que la photo ne vous appartient plus, mais elle appartient au réseau social.
Qui enregistre les données pour des raisons qui sont encore floues (puisque Facebook est encore en réflexion là-dessus).

Je ne suis pas dans la théorie du complot: c’est juste qu’on ne sait pas ce que ces données deviendront. Et qu’en attendant, les photos de vos enfants se promènent sur la toile, aux yeux, à destination d’on ne sait qui…

Pour savoir comment annoncer sa grossesse, je pense donc qu’il fait avoir réfléchi à cela au préalable.

Pour étoffer ces propos, une maîtresse a fait une expérience pour le moins instructive avec sa classe.
Il s’agissait de poster une photo en ligne et de proposer aux utilisateurs de cliquer sur « like » pour démontrer qu’on ne soupçonnait pas à quelle rapidité et dans quelle ampleur une photo était partagée sur les réseaux sociaux: http://www.dailymail.co.uk/news/article-2515924/If-reading-click-LIKE-Teacher-warned-students-internet-dangers-online-note-goes-viral.html

La photo est postée le 18 novembre, le 26 (donc en une gosse semaine), elle a été partagée 91 000 fois, commentée 12 000 fois et likée 3,8 millions de fois.

Voilà.

Et de fait, je tique toujours quand je vois une photo de jeune enfant.

A nouveau, je ne veux pas faire la morale ou bien la leçon, je comprends bien qu’une photo, comme ça postée dans un moment de bonheur fasse plaisir…
Mais pourquoi ne pas mettre juste une petite main, un petit pied? Ou l’enfant de dos?

Vos enfants vont grandir: c’est aussi votre job de parent de faire en sorte  d’anticiper, et de leur laisser aussi le choix, s’ils peuvent le faire dans le futur, du droit à l’anonymat.
Ou en tous cas le choix, au moins, de ne pas avoir leur visage sur les réseaux sociaux…