Je vais faire comme je peux
Je vais faire comme je peux.
J’ai attendu longtemps avant de trouver l’amour.
J’ai fait quand j’ai su.
J’avais 32 ans.
J’ai attendu avant de faire un bébé: j’ai appris que j’étais enceinte à 34 ans.
J’ai fait comme c’est venu.
Notre fils a été désiré. Ma grossesse un long moment de rêve (sauf à partir du 7eme mois ).
Avant que mon fils n’arrive , j’avais des principes: regardez-moi sur cette jolie vidéo parler de l’éveil de la créativité des enfants: https://www.facebook.
Je suis devenue éducatrice de jeunes enfants à 27 ans .
Voyez. Je fais comme je le sens.
J’ai fait comme je l’ai senti.
Mais là, très vite après l’arrivée de mon fils , j’ai compris qu’en fait, quand on est parent on fait comme on peut.
Son arrivée a été un choc : tous les clichés que j’ai pu entendre au préalable étaient assez vrais.
J’ai compris que ce ne serait plus jamais pareil. Que chacune de mes décisions serait influencée par mon fils.
Mais qu’avant son arrivée, en fait, ma vie était comme vide.
Et que je ne peux plus envisager les choses sans lui.
Mais par ailleurs, ce n’est pas facile pour autant.
Parce qu’on est lié profondément à la chair de notre chair .
Qu’on ne comprend pas toujours ce qu’il veut.
Qu’on ne peut pas toujours lui donner.
Avant j’étais Educ, maintenant je suis la maman de mon fils.
Et il viendra dormir dans mon lit parfois. Je lui donnerai une goutte de champagne sur le doigt pour chacun de ses anniversaires . Il me tirera les cheveux en hurlant.
Et moi je vais l’aimer quand même.
Et continuer à faire comme je peux.
On a quitté Paris pour traverser la France, pour vivre au soleil, en Arles.
Aujourd’hui je veux retravailler.
J’en ai besoin.
J’ai envie.
Je sais que maman, je vais faire mon métier d’éducatrice encore mieux.
J’ai envie.
Ce ne sera pas simple de cumuler le travail avec une vie de famille (d’autant que Super Poppins continue sa route).
Mais je fais ce choix.
J’ai la chance de pouvoir me le permettre parce que nous apprenons à être une belle équipe, avec le papa de mon fils.
Nous avons passé le cap.
Cela ne s’est pas fait sans peine.
Mais nous nous sommes trouvés , choisis, chéris.
Nous ferons ce qu’il faut pour être la famille que nous voulons.
Et je vais retrouver le salariat, en plus de continuer Super Poppins.
Je vais faire comme je peux
Et avec GRAND plaisir en plus.
Je vais passer moins de temps avec mon fils. Et ça me brise un peu le cœur. Mais ce qui me briserait encore plus le cœur c’est de passer le reste de mes jours à me tourner les pouces.
Je ne peux pas infliger à mon fils de ne me concentrer que sur lui.
Ce n’est pas dans mon tempérament.
J’ai besoin de travailler pour être épanouie.
Mais cela demande de faire des choix.
Et donc de passer moins de temps avec lui.
Ce serait se fourvoyer que de dire que l’on peut tout avoir en même temps: il y a bien une balance à faire, pour équilibrer vie perso et vie pro. Une balance à trouver entre ce que l’on veut et ce que l’on peut.
Et des concessions (petites ou grandes, à chacun de peser).
J’adore mon job de maman mais j’aime aussi mon métier d’éducatrice, et j’ai besoin de le reprendre.
Je vais faire comme je peux.
Je vais être une excellente éducatrice (j’étais plutôt bonne avant, je le dis humblement).
Mais maintenant que je suis maman, je vais VRAIMENT être très bonne.
Mais en tant que maman, je vais faire en fonction de mes possibilités. De mes disponibilités du moment. Je vais vraiment essayer de lui donner le meilleur de moi mais parfois, je ne pourrais tout simplement pas.
J’ai la chance immense de pouvoir passer le relai. J’en suis consciente.
Je vais retravailler, parce que ça va me faire du bien de redevenir une pro de la petite enfance.
Et d’accompagner les autres familles.
Et eux m’accompagneront aussi.
Et on fera vraiment comme on pourra, chacun à notre place.
Et je me ferai accompagner par des pros de la petite enfance aussi.
Et ce sera merveilleux , parce qu’on tâtonnera complètement, et que la vie est comme cela, de bric , de broc, de comme on peut.
Voila, je vais faire comme je peux, donc.
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